- gastrolâtre
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⇒GASTROLÂTRE, subst. masc.Rare. Celui qui voue un culte passionné à la bonne chère. La digestion, en employant les forces humaines, constitue un combat intérieur qui, chez les gastrolâtres, équivaut aux plus hautes jouissances de l'amour (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 15).REM. 1. Gastrolâtrie, subst. fém. Culte passionné de la bonne chère. Aussi Paris a-t-il ses thériakis, pour qui le jeu, la gastrolâtrie ou la courtisane sont un opium (BALZAC, Fille yeux d'or, 1835, p. 335). 2. Gastrolâtrique, adj. Relatif à la gastrolâtrie. Je viens dîner avec toi... — Tinner! tinner! s'écria Schmucke enchanté. Mais c'esdre imbossiple! ajouta-t-il en pensant aux habitudes gastrolâtriques de son ami (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 50).Prononc. : [
]. Cf. gastéro-. Étymol. et Hist. 1552 (RABELAIS, Le Quart Livre, chap. 58 [titre] : Comment en la court du maistre ingenieux Pantagruel detesta les Engastrimythes et les Gastrolatres, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 473). Composé des élém. sav. gastr(o)- et -lâtre.
gastrolâtre [gastʀɔlɑtʀ] n. m.ÉTYM. 1552, Rabelais, Pantagruel, IV, 58; de gastro-, et -lâtre.❖♦ Littér. Rare. Personne qui ne vit que pour les plaisirs de la table. ⇒ Gastronome, gourmand.1 Les gastrolâtres, d'un autre côté, se tenaient serrés par troupes et par bandes, joyeux (…) tous tenaient Gaster pour leur grand dieu, l'adoraient comme dieu, lui sacrifiaient comme à leur dieu omnipotent (…)Rabelais, le Quart Livre, LVIII.2 La digestion (…) constitue un combat intérieur qui, chez les gastrolâtres, équivaut aux plus hautes jouissances de l'amour.Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 537.❖DÉR. Gastrolâtrie.
Encyclopédie Universelle. 2012.